Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’attaque horrifiante perpétrée par la Russie contre l’Ukraine, sans aucune justification et en l’absence totale de provocation. Nos pensées vont à toutes celles et à tous ceux qui ont perdu la vie ou ont été blessés, ainsi qu’au peuple ukrainien. Nous condamnons également le Bélarus pour avoir facilité cette attaque.
Cette nouvelle attaque représente une violation grave du droit international, notamment de la Charte des Nations Unies, et elle est en contradiction absolue avec les engagements pris par la Russie dans l’Acte final d’Helsinki, la charte de Paris, le mémorandum de Budapest et l’Acte fondateur OTAN-Russie. Elle constitue un acte d’agression contre un pays indépendant et pacifique.
Nous sommes aux côtés du peuple de l’Ukraine ainsi que de son président, de son parlement et de son gouvernement, légitimes et démocratiquement élus. Nous maintiendrons toujours notre soutien plein et entier à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, y compris de ses eaux territoriales.
Nous appelons la Russie à mettre immédiatement un terme à son action militaire et à retirer toutes ses forces de l’Ukraine et des alentours, à respecter pleinement le droit international humanitaire, et à permettre un accès en toute sécurité et sans entrave à l'aide humanitaire pour toutes les personnes qui en ont besoin.
Nous condamnons fermement la décision de la Russie de reconnaître les régions séparatistes de l'est de l'Ukraine. Cette décision constitue une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et elle est contraire aux accords de Minsk, dont la Russie est signataire. Les Alliés n'accepteront jamais cette reconnaissance, qui est illégale.
Nous exhortons la Russie, avec la plus grande fermeté, à se détourner de la voie qu’elle a choisie, celle de la violence et de l’agression. Les dirigeants russes doivent assumer l’entière responsabilité des conséquences de leurs actes. Le prix politique et économique que la Russie aura à payer sera très élevé. L’OTAN continuera de travailler en coordination étroite avec les parties concernées et avec d’autres organisations internationales, dont l’Union européenne.
Depuis le début de la crise, l’OTAN, les Alliés et leurs partenaires ont tout mis en œuvre, y compris aux plus hauts niveaux, pour rester sur la voie de la diplomatie et du dialogue avec la Russie, et ils ont présenté de nombreuses propositions substantielles visant à renforcer la sécurité de tous les pays de la région euro-atlantique. Nous avons à plusieurs reprises invité la Russie à tenir des pourparlers dans le cadre du Conseil OTAN-Russie. La Russie n'a toujours pas donné suite à cette demande. C’est la Russie, et uniquement la Russie, qui a choisi l’escalade.
Les agissements de la Russie font peser une grave menace sur la sécurité
euro-atlantique, et elles auront des conséquences géostratégiques. L’OTAN continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la défense de tous les Alliés. Nous déployons des forces terrestres et aériennes défensives supplémentaires dans la partie orientale du territoire de l’Alliance, ainsi que des moyens maritimes supplémentaires. Nous avons relevé le niveau de préparation de nos forces pour répondre à toute éventualité.
Aujourd'hui, nous avons eu des consultations au titre de l’article 4 du traité de Washington. Nous avons décidé, en application de nos plans de défense visant à protéger tous les Alliés, de prendre des mesures supplémentaires pour renforcer encore la dissuasion et la défense dans l’ensemble de l’Alliance. Les mesures que nous prenons sont et demeurent préventives, proportionnées et non constitutives d’une escalade.
Notre attachement à l’article 5 du traité de Washington est sans faille. Nous sommes unis, résolus à nous défendre mutuellement.
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