Déclaration commune de l’OTAN et de la 
Géorgie à la presse à l’occasion de la visite du Conseil de l’Atlantique Nord en 
Géorgie et de la réunion inaugurale de la Commission 
OTAN-Géorgie
 
TBILISSI, LE 15 SEPTEMBRE 
2008
 
1.       Aujourd'hui 
s'est tenue, à l'invitation de la Géorgie, la première réunion de la Commission 
OTAN-Géorgie au niveau des ambassadeurs, avec la participation du premier 
ministre géorgien et de la Commission d’État géorgienne sur l’intégration 
euro-atlantique. La décision de créer la Commission OTAN-Géorgie a été prise par 
les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN le 19 août 2008 à la 
suite du récent conflit, pour superviser le processus lancé à Bucarest et pour 
coordonner les mesures de soutien à la Géorgie comme convenu par les Alliés. La 
Commission tient sa réunion inaugurale à l'occasion d'une visite de 
consultation, d'information et d'ouverture de deux jours que le Conseil de 
l'Atlantique Nord effectue en Géorgie à l’invitation des autorités géorgiennes, 
invitation que le Conseil a acceptée le 22 avril 2008. Cette première visite 
officielle du Conseil de l'Atlantique Nord en Géorgie démontre l'importance que 
l'Alliance attache à son partenariat avec la Géorgie. En sus de la réunion de la 
Commission OTAN-Géorgie, les membres du Conseil de l'Atlantique Nord ont 
rencontré le président Saakachvili et des membres de son cabinet. Il y aura 
également des réunions avec des représentants du Parlement géorgien, de l’Union 
européenne, de l'OSCE et des Nations Unies.
 
2.       Les 
ambassadeurs des pays de l’OTAN ont réitéré leur soutien à la souveraineté et à 
l’intégrité territoriale de la Géorgie et ils ont réaffirmé la déclaration faite 
le 27 août par le Conseil de l’Atlantique Nord, qui condamnait la décision de la 
Fédération de Russie de reconnaître l’indépendance des régions géorgiennes 
d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, en violation des principes fondamentaux de 
l’OSCE et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, et ils ont appelé la 
Russie à revenir sur sa décision ainsi que sur les mesures prises récemment par 
la Fédération de Russie en relation avec sa reconnaissance de l’indépendance des 
régions géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Les ambassadeurs des pays de 
l’OTAN ont réitéré les préoccupations exprimées par les ministres des Affaires 
étrangères des pays de l’OTAN quant au fait que la Russie a mené une action 
militaire disproportionnée pendant la crise. Ils ont renouvelé l'appel lancé par 
les ministres des Affaires étrangères à la Russie pour qu'elle applique 
immédiatement et intégralement l’accord en six points du 12 août 2008 approuvé 
par les présidents Saakachvili et Medvedev et qu'elle retire ses forces, 
conformément à cet accord , jusqu’aux positions que celles-ci occupaient le 6 
août 2008. Ils ont appelé à une mise en œuvre rapide, complète et de bonne foi 
de cet accord, qui prévoit notamment un nouveau mécanisme international 
permettant de surveiller le respect des engagements qui ont été pris. Ils se 
sont félicités des efforts actuellement déployés à l’échelle internationale pour 
parvenir à un règlement pacifique du conflit. Dans ce contexte, ils ont pris 
note de l’avancée positive que représente le document du 8 septembre 2008 
approuvé par les dirigeants de l'Union européenne et les présidents russe et 
géorgien, et ils ont souligné la nécessité que les mesures agréées soient 
pleinement mises en pratique dans les délais fixés, dans le cadre de 
l’application intégrale de l’accord en six points. Les ambassadeurs des pays 
alliés ont en outre déploré le recours à la force dans le conflit entre la 
Géorgie et la Russie, réaffirmé qu’il ne saurait y avoir de solution militaire 
aux conflits non résolus et rappelé à toutes les parties que le règlement 
pacifique des conflits est un principe essentiel du Document-cadre du 
Partenariat pour la paix.
 
3.       Lors de la 
réunion de la Commission OTAN-Géorgie, les deux parties ont procédé à des 
échanges de vues sur la situation en Géorgie et sur ses incidences pour la 
sécurité euro-atlantique. Les ambassadeurs des pays de l’OTAN ont dit regretter 
profondément toutes les pertes de vies humaines, les victimes civiles et les 
dégâts aux infrastructures civiles causés par le conflit en Géorgie. Ils ont 
également examiné avec la partie géorgienne les mesures de soutien concret de 
l’Alliance à la Géorgie évoquées dans la déclaration faite par les ministres des 
Affaires étrangères des pays de l'OTAN à leur réunion du 19 août 
2008.
 
4.       Le premier 
ministre géorgien, M. Lado Gourguenidze, a insisté sur l’importance toute 
particulière que la Géorgie attache, notamment en cette période difficile, à la 
visite du Conseil de l’Atlantique Nord en Géorgie, qui fait suite à l’invitation 
lancée après le sommet de Bucarest. Le premier ministre de la Géorgie a examiné 
des aspects détaillés du conflit et il a déclaré qu’une partie importante du 
territoire géorgien est toujours occupée par la Fédération de Russie. Le premier 
ministre géorgien a par ailleurs souligné que le Parlement géorgien a déclaré, 
le 28 août 2008, qu’il considérait les forces armées russes actuellement 
déployées sur le territoire géorgien comme des unités militaires occupantes, et 
les régions géorgiennes d’Abkhazie et de Tskhinvali/d’Ossétie du Sud comme des 
territoires occupés par la Russie. La partie géorgienne a fermement condamné la 
reconnaissance unilatérale par la Russie des régions géorgiennes d’Abkhazie et 
de Tskhinvali/d’Ossétie du Sud, qui constitue une grave violation des normes et 
principes fondamentaux du droit international. La partie géorgienne a réclamé 
une enquête internationale impartiale et approfondie sur le conflit entre la 
Géorgie et la Russie, son origine et les informations selon lesquelles il y 
aurait eu nettoyage ethnique. Le premier ministre a confirmé les engagements 
pris par la Géorgie dans le cadre du processus de médiation mené par le 
président français, M. Sarkozy, en sa qualité de président de l’Union 
européenne, et il a réitéré la gratitude de son pays pour tous les efforts 
internationaux visant à parvenir à un règlement pacifique du conflit et à un 
retrait de toutes les forces jusqu’aux positions occupées le 6 août 2008, et à 
trouver rapidement un accord sur un nouveau mécanisme international permettant 
de surveiller le respect des engagements, y compris dans les deux zones de 
conflit, comme cela a été décidé avec les dirigeants de l’Union européenne. Le 
premier ministre a exprimé la reconnaissance de la Géorgie pour l’aide concrète 
apportée par l’OTAN dans différents domaines. Il a aussi salué la création et la 
tenue de la première réunion, ce jour, de la Commission OTAN-Géorgie. Il a 
formulé l’espoir que cette commission aidera la Géorgie à aller de l’avant dans 
le processus lancé par l’OTAN au sommet de Bucarest et à accélérer le processus 
d’intégration euro-atlantique de la Géorgie. Le premier ministre géorgien a 
salué les décisions prises par l’Alliance au sommet de Bucarest, y compris 
celles concernant les aspirations euro-atlantiques de la Géorgie ; il a dit 
souhaiter vivement que l’Alliance prenne une décision positive concernant la 
candidature de la Géorgie au Plan d’action pour l’adhésion (MAP) à l’occasion de 
la réunion que les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN 
tiendront en décembre 2008. Le premier ministre a réaffirmé l’engagement de la 
Géorgie à poursuivre activement les réformes dans les domaines de la démocratie, 
du système judiciaire, de l’économie et de la défense. 
 
5.       Les 
ambassadeurs des pays alliés ont souligné la détermination de l’OTAN à continuer 
d’aider la Géorgie dans son évolution démocratique et dans le programme de 
réformes fixé en vertu du plan d'action individuel pour le Partenariat (IPAP) de 
la Géorgie avec l’OTAN. Ils ont constaté les résultats obtenus, ils ont salué 
les efforts déployés par la Géorgie concernant les réformes menées dans les 
domaines de la démocratie, du système judiciaire, de l’économie et de la 
défense, et ils ont souligné la nécessité pour la Géorgie de continuer, malgré 
les difficultés auxquelles elle est confrontée actuellement, à tout faire pour 
approfondir les réformes et les rendre irréversibles. Dans ce contexte, ils se 
sont félicités du recours actif au dialogue intensifié. Ils ont encouragé 
l’ensemble des forces politiques en Géorgie à tout mettre en œuvre pour 
continuer d’édifier une culture politique démocratique saine dans le pays. Ils 
ont également exprimé la reconnaissance de l'Alliance pour les contributions 
apportées par la Géorgie aux opérations dirigées par 
lÂ’OTAN.
 
6.       Les deux 
parties ont également procédé à des échanges de vues sur l'approfondissement de 
la relation OTAN-Géorgie, tel qu'entériné par les chefs d'État et de 
gouvernement des pays alliés au sommet de l'OTAN tenu à Bucarest en avril 2008. 
Les ambassadeurs des pays de l’OTAN ont rappelé la déclaration du sommet de 
Bucarest, dans laquelle les chefs d’État et de gouvernement des pays alliés se 
sont félicités des aspirations euro-atlantiques de la Géorgie, qui souhaite 
adhérer à l’OTAN, ont décidé que la Géorgie deviendra membre de l’OTAN, sont 
convenus que le MAP représente pour la Géorgie la prochaine étape sur la voie 
qui la mènera directement à l’adhésion, ont déclaré soutenir la candidature de 
la Géorgie au MAP, ont décidé d’entamer une période de collaboration intensive à 
un niveau politique élevé afin de résoudre les questions en suspens pour ce qui 
est de sa candidature au MAP, ont demandé aux ministres des Affaires étrangères 
des pays de l'OTAN de faire, à leur réunion de décembre 2008, une première 
évaluation des progrès accomplis, et ont considéré que les ministres des 
Affaires étrangères sont habilités à prendre une décision sur la candidature de 
la Géorgie au MAP.
 
7.       Les 
ambassadeurs des pays de l’OTAN attendent avec intérêt de mener un dialogue avec 
un large éventail de représentants de la société civile en Géorgie et prennent 
note du rôle important que joue la société civile pour ce qui est de rapprocher 
la Géorgie de son objectif d’intégration euro atlantique. Ils participeront 
aussi à la cérémonie d’inauguration d’un nouveau fonds d’affectation spéciale du 
Partenariat pour la paix et ils se rendront à Gori. Les ambassadeurs ont exprimé 
leur gratitude pour l’accueil chaleureux que leur ont réservé le gouvernement et 
le peuple géorgiens.