Speech by the NATO
Secretary General, Jaap de Hoop Scheffer at the NATO Parliamentary AssemblyÂ’s
2008 Spring Session
Berlin, 27 May 2008
Mister President -- Dear
José,
Distinguished Members of Parliament -- Dear
friends,
I
am very happy to appear before your Assembly again. And I am especially pleased to be able
to do so in
From
the beginning of my tenure as NATO Secretary General, I have emphasised the
important role of parliamentarians, and of this Assembly, in defining,
resourcing and explaining NATO policy.
In the wake of our recent Bucharest Summit, and looking ahead to our
60th Anniversary Summit in
You are all aware of the major decisions that were taken at
Major decisions on issues that are vital to the security of all our
nations, to be sure. But of course, the proof of the pudding will be in the
eating. Nice words in a
First,
NATO enlargement. The Accession
Talks with our two invitees,
We
agreed in
I
also count on your continued support for our efforts to consolidate the Western
Balkans. At
Second:
NATO has long advocated a “Comprehensive Approach” to
J’en viens maintenant au troisième point de mon propos : les
partenariats. Le sommet de Bucarest a donné une preuve éclatante de l’ouverture
de lÂ’OTAN Ã ses partenaires, anciens et nouveaux. Puisque de nombreux
parlementaires de nos pays partenaires sont présents ici ce matin, je tiens Ã
souligner que nous conservons la ferme volonté d’adapter le dialogue et la
coopération de manière encore plus spécifique à leurs intérêts et à leurs
préoccupations, et de les associer plus étroitement à nos missions et à nos
opérations.
La Russie est et restera un partenaire particulier pour lÂ’OTAN. Notre
rencontre à Bucarest avec le président russe sortant était la première réunion
au sommet du Conseil OTAN-Russie depuis sa création, il y a six ans. Tous autour
de la table sont convenus quÂ’il devrait y avoir des consultations plus
fréquentes, également à ce niveau élevé, sur des questions au sujet desquelles
les pays de l'Alliance et la Russie sont en désaccord, et il y en a plusieurs,
comme vous le savez. J’espère, et d’ailleurs je compte bien, qu’après une
période durant laquelle l’approche de la Russie à l’égard de l’OTAN a été
fortement influencée par des considérations électorales intérieures, nous
pourrons désormais donner à nos relations l’impulsion politique dont elles ont
clairement besoin. Et jÂ’appelle les parlementaires des pays de lÂ’OTAN et de la
Russie à aider à donner cette impulsion.
L’OTAN a déjà étendu sensiblement ses partenariats en
s’ouvrant à des pays de toute la région méditerranéenne et du Moyen-Orient
élargi, dont plusieurs sont également représentés ici à notre réunion. Le
Dialogue méditerranéen a clairement
atteint un degré de maturité tant dans sa dimension politique et que pratique:
au cours des années, la coopération pratique avec les pays du DM s'est
considérablement intensifiée sur le plan opérationnel, de la lutte contre le
terrorisme ou la coopération militaire au sens large. La co-appropriation est un
ingrédient indispensable à la réussite de cette initiative: les pays concernés
doivent être pleinement associés afin de répondre à leurs attentes et leurs
besoins. Le respect de la spécificité de chacun des partenariats constitue une
autre clef de voûte de notre politique de partenariat. Par ailleurs, notre
coopération avec les pays de l'Initiative de Coopération d'Istanbul a également
atteint un rythme plus soutenu. Bien qu'étant un de cadres de partenariats les
plus récents, l'activisme et l'intérêt des pays concernés nous a permis de faire
des progrès importants sur le plan
pratique.
LÂ’OTAN travaille en outre de plus en plus avec des partenaires mondiaux,
et la réunion spéciale sur l’Afghanistan que nous avons tenue à Bucarest a été
une excellente occasion de souligner la grande importance que des pays tels que
l'Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande revêtent pour notre Alliance
aujourd'hui. J’ai longtemps fait valoir que l’OTAN ne devait pas jouer un rôle
de gendarme du monde ni chercher à s’ouvrir à des membres du monde entier, et je
continue de défendre cette idée. Mais il est également évident que nous avons
besoin de partenaires mondiaux si nous voulons être capables de relever des
défis à l’échelle mondiale. J’espère ainsi que nous pourrons nous appuyer sur
notre expérience de collaboration en Afghanistan pour mieux structurer nos
partenariats mondiaux et améliorer notre aptitude à faire face à d’autres défis
de sécurité urgents. Et pour ce
faire, je fais également appel à votre soutien.
Il est grand temps de stimuler aussi la coopération de l’Alliance avec
les Nations Unies et l’Union européenne. Dans ce domaine également, vous
pouvez aider à indiquer la bonne direction à vos gouvernements. Je me réjouis
d’avoir pu rencontrer les hauts responsables des deux organisations à Bucarest
pour parler de l’Afghanistan. Et je reverrai demain le secrétaire général de
lÂ’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, pour parler du Kosovo et
de lÂ’Afghanistan. Mais nous ne devons pas nous limiter, loin sÂ’en faut, Ã ces
rencontres occasionnelles et autres activités ponctuelles de coopération sur un
nombre restreint de sujets. Nous avons besoin d’une coopération structurée au
niveau stratégique, d’une reconnaissance des avantages respectifs de chacune des
organisations, d'une véritable volonté de se compléter mutuellement et d’une
plus large mise en commun de nos capacités. Nous avons tous bien assez à faire.
Et nous serons beaucoup plus efficaces si nous travaillons ensemble. Alors,
allons-y !
Enfin, nous sommes confrontés à une gamme de défis nouveaux, non
traditionnels : la prolifération des armes de destruction massive, les
cyberattaques ou la perturbation de nos approvisionnements énergétiques.
J’affirme depuis longtemps que l’Alliance devrait examiner sérieusement ces
questions, pas parce qu'elle a toutes les réponses, mais parce que ces défis
nécessitent une approche multidimensionnelle et beaucoup de coordination entre
pays et organisations. Compte tenu des menaces que ces défis représentent, il
est légitime que l'Alliance en débatte.
Je suis heureux que nous soyons entrés dans ce débat
maintenant – et qu'à Bucarest, nous ayons réussi à mieux définir la "valeur
ajoutée" de l'OTAN dans ces domaines. Je suis particulièrement satisfait que
l'attention croissante accordée à ces questions ait déjà produit des résultats
concrets, comme la création en Estonie, il y a quelques semaines, d'un nouveau
centre d'excellence consacré à la cyberdéfense. S'agissant de la défense
antimissile, nous travaillons également à des objectifs concrets pour 2009. Mais
il faudra que nous restions attentifs aussi aux autres défis qui se font
jour.
Ces nouveaux défis, non traditionnels, posent un certain nombre de
questions graves s'agissant de l'évolution de notre Alliance à plus long
terme. Nombre d'entre eux ne
donneront pas lieu à une réponse militaire classique. Mais ils nécessiteront que les Alliés se
soutiennent mutuellement - sur les plans politique, économique et peut-être
aussi militaire. Notre sécurité est indivisible. Et à mes yeux, cela signifie que nous ne
pouvons traiter de manière collective certaines questions – comme le terrorisme
à l'échelle mondiale – tout en laissant à quelques-uns de nos membres la tâche
de gérer seuls les cyberattaques, le chantage à l'énergie ou les menaces
nucléaires.
Ce qui, pour l'instant, peut sembler n'être un souci que pour un petit
nombre d'Alliés pourrait bientôt avoir des conséquences pour tous. Et je prévois que, tôt ou tard, le débat
devra aller au-delà de la simple "valeur ajoutée" dans la mesure de nos
capacités existantes. Il faudra
également que nous déterminions de quelles capacités supplémentaires nous avons
besoin pour protéger nos populations.
C'est là une raison de plus pour que nous examinions sérieusement la
question du budget que nous affectons à notre sécurité, individuellement et
collectivement au sein de l'OTAN.
Mais cela montre également la nécessité d'un débat fondamental sur la
défense collective au XXIe siècle et, de manière plus générale, sur la
solidarité des Alliés.
Le sommet de notre 60e anniversaire, qui se tiendra à Strasbourg et Kehl,
signal important, l'année prochaine, sera l'occasion pour nous de présenter et
de renforcer le rôle de l'OTAN face aux défis du XXIe siècle, en constante
évolution. Lors du sommet de Bucarest, les chefs d'État et de gouvernement ont
demandé que soit élaborée à cette fin une "Déclaration sur la sécurité de
l'Alliance". Le défi consistera à établir un document de fond qui rassemble la
communauté transatlantique, et non un simple texte de rhétorique. Pour cela,
nous avons besoin d'un débat nourri entre les Alliés et nous avons besoin que
vous aussi participiez à ce débat.
Votre participation est fortement
appréciée.
Mesdames,
Messieurs,
Chers
amis,
Je viens de vous présenter mon rapport semestriel sur l'état de notre
Alliance. Je vous ai instamment appelé à maintenir votre engagement et votre
soutien concernant un certain nombre de questions clés à l'ordre du jour de
l'OTAN. Et je vous ai encouragé à vous impliquer dans le débat sur certaines
questions fondamentales qui se posent à plus long terme pour notre communauté
transatlantique. Je suis prêt à entamer ce débat dès ici et
maintenant.
Je vous remercie.
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